Toute personne qui le souhaite

Le thérapeute phénosocial ne s’inscrit pas dans la logique diagnostic-traitement en vigueur dans le champ médical et dans celui du développement personnel. Il ne prétend pas que sa perspective est meilleure ou moins bonne qu’une autre pour traiter telle ou telle pathologie ou améliorer telle ou telle caractéristique humaine.

Toute personne, quelle que soit sa situation, peut souhaiter travailler avec un professionnel qui la prenne en compte dans toute l’épaisseur, la complexité, l’évolutivité et l’imprévisible de sa situation globale ; y compris une personne présentant un handicap, victime d’un traumatisme, atteinte d’un trouble mental, en recherche de mieux-être ou souhaitant améliorer ses qualités ; y compris en parallèle avec d’autres traitements ciblés et orientés solution… Pour autant qu’elle n’attende pas de la démarche une solution ou une guérison rapide, obtenue selon un protocole bien établi, promise par un praticien maîtrisant les effets du traitement et son calendrier.

Souffrances psychosociales ordinaires

La thérapie phénosociale : Les souffrances psychosociales ordinaires

Si toute personne qui le souhaite peut légitimement recourir à un thérapeute phénosocial, les professionnels prescripteurs, qui reçoivent des personnes en demande d’aide et ont à les orienter vers des professionnels, ont besoin de critères pour adresser une personne à « la bonne personne ».

Les souffrances psychosociales « ordinaires » sont les souffrances inhérentes au fait d’être un humain, un être social aux prises avec les traits de son incarnation, de sa personnalité et avec une multiplicité de liens et de contextes sociaux. Elles sont susceptibles d’être éprouvées par chacun au cours de sa vie, indépendamment de la présence d’un trouble mental, d’un handicap ou d’un traumatisme.

La notion de souffrance psychosociale ordinaire peut constituer un critère d’orientation pour ces prescripteurs.

 

Des souffrances susceptibles d’être éprouvées par chacun au cours de sa vie

  • Un quadragénaire, issu d’une famille nombreuse, heureuse et soudée assiste à une guerre d’héritage après le décès de ses parents. Ses valeurs, ses repères, sa sécurité relationnelle et existentielle se sont effondrées, affectant toute sa vie, notamment familiale.
  • Après un burn-out, une femme reprend son travail à mi-temps thérapeutique avec un enfant en difficulté scolaire et un mari peu impliqué dans la vie familiale. Elle craint de replonger, sous pression de résultats et d’inventivité.
  • Une femme mariée est, depuis longtemps, attirée par les femmes. Honteuse, elle n’en a parlé à personne. Vivre son homosexualité devient impératif, mais évoluant dans des contextes conservateurs, elle a très peur de perdre sa famille, ses amis et son travail.
  • Une infirmière en psychiatrie est en souffrance face à la dégradation de ses conditions de travail depuis que des financiers dirigent son établissement. « C’est partout pareil » et elle hésite à changer de métier, car elle devrait changer de région et son mari ne la suivrait pas.
  • Un homme dont la femme est bipolaire est suivi par un psychiatre pour dépression. Sa vie est depuis longtemps « impossible », il tient le coup pour les enfants, mais il craint de craquer et de « tout foutre en l’air ».
  • Un jeune, assigné homme, étudiant et membre d’une équipe nationale masculine d’un sport collectif est ambivalent sur son genre depuis tout petit. Il vient d’en parler à ses parents qui suscitant une discorde entre eux et envisage, avec beaucoup de craintes, d’en parler à son équipe.

 

Contexte sociétal La thérapie phénosociale Pour qui ? Travailler sur soi Analyse et supervision